Obsèques: à Puylaurens, avec les siens.

Foudroyé alors que s’abattait un rideau de pluie dimanche, Georges Frêche a été inhumé, sous un ciel sans nuages. Face aux Pyrénées enneigées et l’autre monument de Puylaurens (81), la Montagne noire, il a rejoint le caveau familial, aux côtés de sa mère, Marie-Jeanne, jadis directrice des écoles Jules-Ferry, à Toulouse, et de son père, Joseph, capitaine. Sous un océan de fleurs et de couronnes.

L’après-midi, des anonymes ont déjà déposé une rose. Jean-Louis Salvan, 72 ans comme le grand Georges, est un ami d’enfance, venu déposer une plaque en granit. Tout à l’heure, il sera aux côtés des proches de l’ancien président de Région. Mais il le sait : c’est une exception...

... Perché, le cimetière s’étale façon chemin de croix. Le matin, ont défilé in petto de nombreux curieux pour, déjà, y effectuer d’affectueuses révérences. Certains ont suivi la cérémonie du regard, depuis la place du marché en surplomb le cimetière. « Il était simple comme nous », dit cette grand-mère. Un riverain signe le registre de condoléances. Il ne peut sortir aucun mot. Juste tremble sa lèvre d’émotion. « Il avait le même caractère que sa mère et un profond attachement à son village natal », dit une autre grand-mère se disant apparentée. Longtemps facteur au village, Roland Pinel regrette qu’il ne soit pas resté davantage ici : « Il en aurait fait quelque chose ! »

Le soleil se fait moins présent. Dans cinq minutes, la brume reviendra envelopper avec respect ce village. Frêche repose parmi les siens.

Olivier SCHLAMA

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